Greffon
Contrôle intégré de MPD sur la Steam Deck
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En tant que vétéran (GNU)Linux aguerri et de fan de technos libres, je me suis donné l’occasion d’expérimenter plusieurs programmes dont j’ai développé une dépendance avec certains d’eux, et avec raison. C’est le cas du programme MPD (Music Player Daemon) qui est un programme de lecture de musique roulant en mode serveur. On l’utilise donc normalement en pair avec un client comme mpdevil. Personnellement, j’utilise ncmpcpp et il y a une longue liste de clients pour MPD avec des fonctionnalités variées. Depuis que j’ai reçu ma Steam Deck, j’ai donc bien sûr installé MPD sur celle-ci afin de pouvoir contrôler avec mon téléphone (via MPDroid) la musique qui joue sur ma Steam Deck connectée à ma télé ou à mes écouteurs Bluetooth. Par contre, je n’avais pas encore de moyen de contrôler MPD par la Steam Deck directement autrement qu’en utilisant une app graphique comme mpdevil, mais c’était handicapant considérant le type de contrôle (joystick ou trackpad) à notre disposition. Parfois, on peut se trouver à utiliser la Steam Deck avec une manette bluetooth, donc on n’a pas envie d’une interface qui est prévue pour la souris, quand on n’a qu’un joystick à portée de main.


Vim peut tout faire
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Vim est un éditeur de texte et clairement le meilleur qui soit. Je ne dis pas ça sans peser mes mots. Ceci dit, il ne faut pas lui prêter une identité qu’il n’a pas. Vim n’est pas un environnement de développement intégré (EDI ou IDE en anglais) complet. Cependant, plusieurs aspects à son utilisation font sa grande force pour fournir un EDI complet à son usager:

  • un langage de touches permettant aux doigts de faire tout le travail d’édition de texte (couper, effacer, coller, réordonner, formater, etc.). En effet, dans une boîte de texte régulière (comme ce qu’on trouve dans les EDIs populaires) la modification de texte, et non la simple écriture, n’est pas chose facile. Elle demande souvent l’utilisation de la souris, donc la perte de la position des mains déjà en place pour écrire. De plus, cette approche est normalement très lente. Avec Vim, les doigts font le travail. La meilleure comparaison pour comprendre le sentiment est justement celle de l’écriture. On ne pense pas à trouver les touches pour écrire et cela se fait automatiquement. Pour la modification de texte avec Vim, c’est la même chose.
  • un langage de script (VimScript) qui lui permet une haute extensibilité;
  • une intégration de l’interface système (IS ou le shell en anglais). L’utilisation de l’IS est entièrement intégrée à travers VimScript ainsi que les différents modes de Vim (Normal, Visual, CMD, etc.). Je ne peux mettre assez l’accent sur comment ce trait de Vim est si significatif. Ce faisant, de manière totalement gratuite, un utilisateur de Vim bénéficie déjà des fonctionnalités de l’IS dans son éditeur de texte sans avoir recours à l’installation très particulière d’extension par son EDI. On dit souvent que l’IS constitue en réalité l’environnement de développement d’un utilisateur de Vim.
  • une capacité d’intégrer des greffons (plugins en anglais);
  • et une communauté de développeurs très investie dans le partage de code et d’outils qui rendent l’intégration d’outils de développement aisée et facilement personnalisable.

Le tout fait de Vim le choix idéal. Dans ce qui suit, je prends le temps de développer concrètement mon point de vue en m’attardant à des préoccupations très importantes de tout développeur, mais selon ma perspective, bien entendu. Je compte donc explorer le mode Normal de Vim, l’intégration avec l’IS plus en détail, l’intégration de GDB (depuis Vim 8) et les différents greffons permettant une sensation d’EDI complet.