Programmation
Transformateurs: composition de monades
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Dès lors qu’on découvre les monades et leur utilité, on ne peut faire autrement que de les étudier davantage et trouver les occasions pour les utiliser. Après tout, ils sont des concepts clefs dans l’utilisation sérieuse d’un langage fonctionnel comme Haskell. Par exemple, on ne peut pas faire d’opérations d’entrée/sortie si on ne fonctionne pas dans la monade IO.

Une limitation importante prend forme très rapidement sous nos yeux: il devient difficile d’utiliser plusieurs monades ensembles car on doit forcément les développer pour passer d’une monade à l’autre. Ce faisant, on doit choisir entre les propriétés d’une monade ou l’autre et on ne peut donc pas bénéficier des différents monades en même temps. Les transformateurs de monades visent justement à régler ce problème de manière à fournir une écriture finale satisfaisante autant au niveau sémantique que pour l’organisation logique du code.


La monade Maybe
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Dans cet article, je souhaite introduire le programmeur à la monade Maybe. Je compte le faire en utilisant le langage Haskell puisqu’il s’agit du langage fonctionnel que je maîtrise le mieux et que je le considère très expressif et accessible. Afin de démontrer les bénéfices de la monade et des concepts d’Haskell, je vais comparer ceux-ci aux méthodes usuelles du langage C++.

En une phrase, la monade Maybe peut être vue comme un design pattern de gestion des cas d’erreur ou d’exception. Je vais donc utiliser un exemple fictif et peu réaliste, mais simple, qui permet de capturer l’idée générale. Disons qu’on a une liste de contacts pour lesquels on souhaite exécuter un traitement. Cependant, on décide que, dans la région du programme où on implémente le code associé à cette liste de contact, une opération qui échoue sur un contact devrait arrêter le fil d’exécution du programme.


Vim peut tout faire
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Vim est un éditeur de texte et clairement le meilleur qui soit. Je ne dis pas ça sans peser mes mots. Ceci dit, il ne faut pas lui prêter une identité qu’il n’a pas. Vim n’est pas un environnement de développement intégré (EDI ou IDE en anglais) complet. Cependant, plusieurs aspects à son utilisation font sa grande force pour fournir un EDI complet à son usager:

  • un langage de touches permettant aux doigts de faire tout le travail d’édition de texte (couper, effacer, coller, réordonner, formater, etc.). En effet, dans une boîte de texte régulière (comme ce qu’on trouve dans les EDIs populaires) la modification de texte, et non la simple écriture, n’est pas chose facile. Elle demande souvent l’utilisation de la souris, donc la perte de la position des mains déjà en place pour écrire. De plus, cette approche est normalement très lente. Avec Vim, les doigts font le travail. La meilleure comparaison pour comprendre le sentiment est justement celle de l’écriture. On ne pense pas à trouver les touches pour écrire et cela se fait automatiquement. Pour la modification de texte avec Vim, c’est la même chose.
  • un langage de script (VimScript) qui lui permet une haute extensibilité;
  • une intégration de l’interface système (IS ou le shell en anglais). L’utilisation de l’IS est entièrement intégrée à travers VimScript ainsi que les différents modes de Vim (Normal, Visual, CMD, etc.). Je ne peux mettre assez l’accent sur comment ce trait de Vim est si significatif. Ce faisant, de manière totalement gratuite, un utilisateur de Vim bénéficie déjà des fonctionnalités de l’IS dans son éditeur de texte sans avoir recours à l’installation très particulière d’extension par son EDI. On dit souvent que l’IS constitue en réalité l’environnement de développement d’un utilisateur de Vim.
  • une capacité d’intégrer des greffons (plugins en anglais);
  • et une communauté de développeurs très investie dans le partage de code et d’outils qui rendent l’intégration d’outils de développement aisée et facilement personnalisable.

Le tout fait de Vim le choix idéal. Dans ce qui suit, je prends le temps de développer concrètement mon point de vue en m’attardant à des préoccupations très importantes de tout développeur, mais selon ma perspective, bien entendu. Je compte donc explorer le mode Normal de Vim, l’intégration avec l’IS plus en détail, l’intégration de GDB (depuis Vim 8) et les différents greffons permettant une sensation d’EDI complet.


Haskell: programmation dynamique
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L’approche de programmation dynamique est souvent associée au remplissage d’un tableau à deux dimensions et à l’écriture explicite de ce procédé sous forme itérative. Dans un langage fonctionnel comme Haskell, on bénéficie de quelques avantages d’expressivité de haut niveau et de lisibilité qu’on ne retrouve pas autrement.

Dans cet article, je commence par explorer deux exemples triviaux de programmation dynamique. Ensuite, je passe sur un problème tout aussi accessible, mais dont l’achèvement optimal demandera l’utilisation d’une structure Data.Array plutôt que la liste conventionnelle.